En cette rentrée scolaire, la situation des élèves en situation de handicap, tels que les myopathes, révèle un manque crucial d’Accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Contrairement à la facilité apparente de trouver des substances illégales, accéder à une aide essentielle pour ces élèves est devenu un véritable calvaire pour les familles. Entre bas salaires et conditions de travail difficiles, les AESH se font rares, exacerbant ainsi les besoins non comblés des élèves.
Un cri d’alarme des familles #
À Rennes, deux citoyens révoltés par la situation ont fait savoir que trouver une barrette de hasch était plus simple que de dénicher un AESH qualifié pour accompagner les élèves myopathes. Cette réalité, aussi choquante soit-elle, met en lumière un problème structurel majeur dans le système éducatif français. Thibaud, un collégien de 5e au collège Crochepierre atteint de la myopathie de Duchesne, illustre parfaitement ce souci. Depuis lundi, il n’a plus l’aide nécessaire pour se déplacer dans l’établissement ou faire ses activités scolaires.
Le rôle crucial des AESH #
Les accompagnants des élèves en situation de handicap jouent un rôle vital. Ces personnels assurent des missions d’aide spécifiques, sous la responsabilité pédagogique des enseignants. Ils assistent les élèves pour diverses tâches quotidiennes, à l’image de prendre des notes ou accompagner un élève moteur aux toilettes. Cependant, en cette rentrée, le manque d’AESH est criant. La Défenseure des droits n’a pas manqué de pointer du doigt cette carence alarmante le 29 août 2022.
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Un métier peu attractif
Le métier d’AESH est peu attractif principalement en raison de salaires bas et de conditions de travail précaires. Une accompagnante d’élèves en situation de handicap, en poste depuis juin 2022, a dénoncé le « calvaire » des élèves qui souffrent de ce manque. En conséquence, de nombreux élèves sont laissés à eux-mêmes, ce qui entraîne des situations d’injustice et d’inégalités flagrantes dans la scolarité des enfants porteurs de handicap.
Le parcours semé d’embûches pour les parents #
Pour les parents, la quête d’une AESH pour leur enfant est souvent une épreuve éprouvante. Lydia Puesch, du collectif de parents, exprime que cette recherche est « la plus grande de nos préoccupations ». Le processus pour obtenir une aide est long, avec des démarches administratives compliquées. Et même lorsque les parents parviennent à obtenir une aide, la constance et la qualité de celle-ci sont rarement garanties.
Pourquoi un tel manque d’AESH ? #
Plusieurs facteurs expliquent le déficit alarmant d’AESH. Premièrement, les conditions salariales et les avantages sociaux sont loin d’être attractifs. Ensuite, la formation et le recrutement des AESH ne suivent pas la demande croissante. Malgré des appels à renforcer ce secteur, peu de mesures concrètes ont été mises en place pour soulager cette pénurie. De devenir AESH est perçu par beaucoup comme un emploi peu reconnu et sous-payé, ce qui dissuade les candidats potentiels.
Des perspectives d’avenir floues
Avec une situation qui semble s’éterniser, les perspectives d’avenir pour remédier à ce problème demeurent incertaines. Une augmentation prévue des salaires en 2024 pourrait améliorer la situation, mais rien n’indique que cela suffira pour attirer et retenir suffisamment d’AESH qualifiés. Les élèves en situation de handicap, quant à eux, continuent de subir les conséquences d’un système défaillant et d’une prise en charge insuffisante.
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Au final, les familles des élèves myopathes et autres élèves en situation de handicap réclament des solutions urgentes. Il est impératif que l’État prenne conscience de cette crise et qu’il mette en place des mesures adéquates pour garantir une éducation digne et accessible à tous les enfants, indépendamment de leur condition de santé.